Immobilier Quimper: baisse des prix des biens immobiliers à moyen terme ?

Mis à jour le 02.12.19
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Votre agence immobilière de Quimper vous soumet cette étude « L’effet papy-boomers sur la baisse des prix » développée par un chercheur au CNRS

A l’agence immobilière de Quimper, les propriétaires des maisons ou appartements à vendre  sont souvent des clients en fin d’activité professionnelle ou en retraite.  

 

Posted by  agence immobilière Laforêt Quimper   le blog immobilier Quimper et 29 Finistère Sud /  facebook.com/laforetquimper
 
 
L’étude de Fabrice Larceneux chercheur au CNRS alimente notre réflexion sur l’évolution des prix  de vente des maisons et appartements à moyen terme dont la cause serait le vieillissement de la population.

 


Démonstration

« En 1989, des chercheurs de Harvard avaient montré que la hausse des prix de l’immobilier dans les années 1970 était principalement due à l’arrivée des baby-boomers.

Or cette génération est aujourd’hui propriétaire de sa maison ou de son appartement et vieillissante.

De fait, si la part relative des personnes plus âgées par rapport aux actifs augmente, les prix de l’immobilier subissent une pression vers le bas.

 

 

Doublement du ratio nombre de retraités/nombre d’actifs

 

Selon les projections réalisées par l’Organisation des nations unies (ONU), ce phénomène est confirmé et susceptible d’arriver prochainement car le ratio nombre de personnes âgées/nombre d’actifs va doubler dans les quarante prochaines années.

 En 2012, le chercheur Elod Takáts* a trouvé que les effets démographiques et le vieillissement avaient une forte influence négative sur le prix des biens immobiliers : il estime que le vieillissement de la population va faire baisser les prix  de l’immobilier de 0,8 % par an dans les pays occidentaux jusqu’à 2050 ».

 

 

L’évolution des prix entre 1998 et 2007 boostée par les baby-boomers, en France aussi…

 

« En France, en se basant sur des éléments temporels et géographiques, complétés par un modèle de panel, Arnaud Simon* et Yasmine Essafi* confirment l’existence d’une causalité démographique.

 Plus encore, les facteurs démographiques seraient beaucoup plus importants pour expliquer l’évolution des prix entre 1998 et 2007 que :

  • les taux d’intérêt des crédits immobiliers,
  • le montant des revenus,
  • le nombre de divorces
  • ou même les constructions neuves qui n’auraient pas d’effet sur la baisse de prix.

Il apparaît, à l’issue de cette étude, que la sphère économique (revenus et taux d’intérêt) est tout à fait secondaire par rapport à la sphère démographique (population totale et ratio entre le nombre de retraités et la population active).

 

Si l’on passe de 0,40 retraité pour 1 actif à 0,41 retraité pour 1 actif, soit une variation extrêmement mineure, les prix immobiliers baissent de 4,3 % pour les appartements et de 4,9% pour les maisons, toutes choses égales par ailleurs ».

 

 

Pourquoi « c’était plus facile avant » ?

 

Sur la période 1998-2007, la plus-value réalisée sur les mouvements immobiliers achat / vente ou revente a progressé de  140 % en valeur.

Les papy-boomers ont ainsi bénéficié

  • de prix attractifs pour acheter leurs biens,
  • de conditions inflationnistes très favorables pour rembourser leurs prêts
  • et finalement d’une valorisation de ces actifs immobiliers extrêmement élevée.

 

Ces éléments favorables s’ajoutent aux retraites que les jeunes actifs doivent  aujourd’hui payer pour leurs aînés.

Sur le plan social, le logement est devenu petit à petit un emblème de l’accroissement des inégalités générationnelles

Les recherches en économie montrent que le vieillissement pourrait réduire le prix des biens immobiliers à moyen terme car les jeunes actifs acheteurs progressent moins vite que les papy-boomers vendeurs.

En résumé :

L’augmentation du nombre de retraités pèse davantage sur les prix de l’immobilier que les facteurs économiques.

 

 

 

 

par Fabrice Larceneux Chercheur CNRS au centre de recherche DRM pour http://www.journaldelagence.com/

 Source : « Aging and house prices », Elod Takáts, 2012, Journal of Housing Economics, 21(2), 131-141. « Concurrence  générationnelle et prix immobiliers », Arnaud Simon & Yasmine Essafi , 2015), halshs.archives-ouvertes.fr.

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