Au début de l’année dernière, les courtiers immobiliers étaient en plein rush. Craignant une remontée des taux, les Français s’étaient précipités vers leur banquier pour souscrire ou renégocier leur crédit. Une hausse qui n’a donc finalement pas eu lieu. Un an plus tard, ce devrait être le calme plat, à en croire les professionnels. Pour la plupart d’entre eux, les taux ne remonteront pas. En tout cas, pas aussi brutalement que ne pourraient le craindre les potentiels emprunteurs.
Les banques cherchent à rester attractives pour commencer cette année dans les meilleures conditions, dans un contexte qui sera sans doute moins favorable qu’en 2017. On peut supposer notamment qu’il sera difficile de battre voire de s’approcher du record de l’année dernière. Pour Maël Bernier, de Meilleurtaux, «aucune menace de forte hausse sur les taux n’est à craindre». «Les banques n’ont pas d’intérêt à bloquer le marché en remontant fortement les taux. L’immobilier est leur seul produit d’appel pour capter de nouveaux clients. En outre, leurs marges restent confortables.»
Une décision majeure le 12 janvier
Augmenter les taux, par exemple de 0,5 point (hausse des mensualités de 70 euros), «aurait un effet psychologique beaucoup plus grave» que de les laisser inchangés ou de les augmenter de 0,1 ou 0,2 point (augmentation des mensualités entre 14 et 28 euros), selon elle. Une telle hausse porterait, en effet, les taux au-delà des 2%. Une barre symbolique qui n’a plus été atteinte depuis environ deux ans.
Même constat chez Empruntis. Le courtier immobilier a constaté que le mois de janvier présente un baromètre des taux similaire à celui du mois de décembre. «Les taux sur 15 et 20 ans, les plus demandés par les emprunteurs, sont globalement stables, déclare Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis. Les banques restent attentistes: elles attendent de voir comment la demande va évoluer avec les nouvelles conditions de marchés (PTZ, APL accession, prix de l’immobilier...)».
Mais la situation pourrait toutefois évoluer en fonction d’une décision du Conseil constitutionnel: le 12 janvier, ils se prononceront en faveur ou pas de la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur pour les crédits souscrits avant le 22 février 2017. Un enjeu majeur pour les banques. " immobilier LE FIGARO
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