Immobilier : le schtroumpflage, une pratique qui se répand

Mis à jour le 02.12.19
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Dans les grandes villes, le « schtroumplage » encore appelé « smurfing » est une pratique qui prend de l’ampleur. En effet, cette méthode mafieuse «permet de blanchir quelques milliers ou dizaines de milliers d’euros issus du petit trafic de stupéfiants». Les acteurs de l’immobilier comme les banques étudient rigoureusement chaque dossier.

L’immobilier un vecteur de blanchiment de fonds

Les autorités financières tirent la sonnette d’alarme et encouragent les professionnels de l’immobilier comme les syndics de copropriété, les négociateurs, les intermédiaires en location à redoubler de vigilance face à l’augmentation croissante des opérations de blanchiment de fonds ou de financement d’actions terroristes via le secteur immobilier. Le phénomène n’est pas nouveau et a débuté vers 1998 pour se répandre un peu partout notamment dans les capitales européennes. Les professionnels de  l’immobilier ne sont pas rôdés à de telles pratiques et se laissent facilement tromper par les visées réelles de certaines opérations immobilières frauduleuses. Dans le contexte actuel de lutte contre le terrorisme, ils risquent lourd et les sanctions peuvent être sévères puisqu’elles peuvent aller jusqu’à 750 000 euros d’amende et jusqu’à dix années d’emprisonnement pour ces opérations immobilières douteuses.

Une pratique frauduleuse qui se répand

Les personnes qui cherchent à blanchir des fonds douteux fractionnent la somme totale en plusieurs montants qui trompent sans problème les logiciels destinés à détecter les opérations de blanchiment de fonds mis en place par les banques. Celles-ci se trouvent réparties sur plusieurs petits complices appelés des « Schtroumpfs » qui vont toucher leur part de commission. Ce mode d’action est bien connu par les autorités maintenant car il «permet de blanchir quelques milliers ou dizaines de milliers d’euros issus du petit trafic de stupéfiants».

Des professionnels de l’immobilier trop laxistes

Les dessous-de table dans l’immobilier ne sont pas une nouveauté et permettent d’échapper aux autorités fiscales ou si les sommes sont encore plus importantes on se trouve en présence de « prêts adossés » ou encore « d’auto-prêts »« En cas de dessous-de-table, l’acheteur et le vendeur d’un bien dissimulent une partie du prix d’une transaction immobilière par un accord secret, permettant le versement d’une somme d’origine illicite » Ainsi, le procureur de la république de Nice estime qu’ entre 500 et 750 millions d’euros seraient entrés sur le territoire français avec l’achat au Cap d’Antibes  de cinq luxueuses villas par un grand oligarque russe qui a été mis en examen pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » en novembre dernier. 

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