Les chambres de service en Ile-de-France : un recul des volumes de vente

Mis à jour le 02.12.19
chambres-de-service-en-ile-de-france-un-recul-des-volumes-de-ventes

Les agences immobilières à Paris et en Ile-de-France enregistrent une baisse très nette de la demande pour les chambres de service, autrement dit les fameuses « chambres de bonne » sous les toits. Alors que l’activité immobilière est globalement soutenue, l’achat immobilier chambre de service séduit moins les acheteurs.

En1999 les agences immobilières à Paris ont enregistré des ventes record pour les chambres de bonnes. Mais un renforcement de la règlementation en matière de logement est venu freiner l’engouement des investisseurs. Tout d’abord la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain de 2002 qui fixe à neuf mètres carrés la superficie minimale pour qu’un logement puisse être loué et considéré comme une surface de location décente. Plusieurs lois relatives à la qualité de l’habitat, à l’encadrement des loyers et la fiscalité sur les micro- surfaces et les petits logements expliquent le recul du volume des ventes. Dans beaucoup d’immeubles parisiens les chambres de bonne sous les toits ont été regroupées pour être transformé en habitat plus spacieux, un produit immobilier davantage prisé par les investisseurs.

En Ile-de-France les 3/4 des ventes de chambres de service se situe sur le secteur Neuilly-sur-Seine. Aujourd’hui, elles sont nettement moins nombreuses. Mise à part la capitale, les Hauts-de-Seine sont le seul département où le volume des ventes reste soutenu. Si le rythme actuel se poursuit les « chambres de bonne » sont appelées à disparaitre car environ 1000 d’entre elles vont être aménagées en logements plus grands ou en logements sociaux d’ici 2020. La capitale compte environ 114 000 chambres en tout mais beaucoup d’entre elles sont trop petites et n’offrent pas d’espace sanitaire décent (douche et toilettes).

Il y a une vingtaine d’années encore, ce type d’achat immobilier attirait une foule d’investisseurs. L’achat d’une chambre de service à Paris était à la portée de beaucoup de particuliers qui voulaient acheter un bien dans la capitale mais qui ne pouvaient pas investir dans un appartement plus grand. Progressivement les prix ont chuté avant de repartir à la hausse dans les années 2011-2012 où le mètre carré de chambre de service pouvait atteindre les 8500 euros. C’est dans le cinquième arrondissement de Paris, qu’elles restent le plus cher et il faut environ compter 100 000 euros pour en acquérir une. Le volume des ventes ne cesse de baisser et le nombre de transactions se limite dorénavant à environ cinquante ventes par année.

Partager cet article
Tous les articles