Rue Servient : opération métamorphose pour le 107

C’est une métamorphose ou plutôt « une régénération », indique l’architecte de l’agence Soho qui a conçu le projet, Patrick Miton. Créer un nouveau bâtiment en s’appuyant sur l’existant qui date des années 1980, c’est là, en effet, tout l’enjeu du “projet 107” que l’on vient d’inaugurer très officiellement ce lundi à la Part-Dieu. Et le résultat est réussi.

Ici, point de démolition. Le 107 de la rue Servient est resté debout. « On ne va pas raser tous les bâtiments », déclare le maire de Lyon, Gérard Collomb, qui a rappelé à l’assistance « la volonté de réhabiliter aussi certains immeubles anciens » et de créer ainsi, « une nouvelle valeur d’usage ». L’exemple du 107, dira l’élu, « est emblématique ».

« Tout a été revu », précise Marc Dubiez au nom du groupe Sogelym Dixence, qui a conduit l’opération pour le compte de l’Union notariale financière (Unofi), « presque de fond en comble : les normes, la lumière, le rez-de-chaussée et les derniers niveaux sur lesquels on a installé ce que l’architecte appelle “une coiffe légère”, dont le volume rappelle les serres du parc de la Tête-d’Or. Les façades remodelées se distinguent désormais par des ouvertures plus larges ou “fenêtres urbaines”. » Coût de l’opération : 12,7 millions d’euros.

Résultat, un ensemble de 5 000 mètres carrés de bureaux (loués à 260 € hors taxes le m² par an), auxquels sont venus s’ajouter 600 mètres carrés de commerces, (loués à 275 € hors taxes le m² par an), surfaces qui devraient être occupées à 100 % d’ici un mois, annonce Florence Dourdet-Franzoni, directrice générale déléguée de l’Unofi. Les signatures avec les derniers locataires sont en cours. Mais d’ores et déjà, la direction annonce l’arrivée sur les deux derniers étages de Siparex, qui accompagne les entreprises dans leurs projets de développement et dans leurs réflexions stratégiques.

Un engouement qui semble confirmer, selon Gérard Collomb, la bonne santé du tertiaire à Lyon, secteur où la demande serait bien supérieure à l’offre. Le taux de vacance à la Part-Dieu est estimé à 3 %.