Le XIe arrondissement, histoires insolites et bizarreries architecturales

 

Source images : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:P1020897_Paris_XI_Mairie_du_11e_rwk.JPG
 

« D’ailleurs, vous savez… » Vous aimez, au hasard d’une promenade, raconter une anecdote insolite, un fait historique, divertir tout en faisant briller votre culture ? Le XIe arrondissement avec ses légendes véridiques (ou du moins invérifiables) est fait pour vous !

 

Révolution égyptienne et fantaisies militaires

 

La promenade commence sur la place de la Bastille, où vous captivez votre auditoire en expliquant que sous la colonne reposent 500 combattants des Trois Glorieuses (la seconde Révolution Française, en juillet 1830), mais aussi les momies rapportées de son expédition égyptienne par Napoléon… Un peu plus loin, au 3 de la même place, vous faites d’ailleurs admirer l’impact d’un boulet de canon dans la façade d’un immeuble surmonté de cette inscription : « Souvenir du 14 juillet 1789 ». Dommage que l’immeuble n’ait été construit que quelques dizaines d’années plus tard, faites-vous remarquer avec humour…

 

Alors que les autres marcheurs cherchent un café pour se poser, vous poursuivez votre voyage historique en montrant les cinq dalles de granit à l’angle des rues de la Croix Faubin et de la Roquette : elles servaient autrefois d’appui, devant la prison de la Grande Roquette, pour monter l’échafaud… 

 

De la folie dans l’escalier

 

Vous voilà désormais rue de la Folie Méricourt. Alors que personne ne demande rien, vous expliquez qu’une « folie » était autrefois un plaisir qu’on se faisait en achetant une maison secondaire. Et oui, le XIe arrondissement, hors les murs au XVIIe siècle, c’était la campagne !

 

Après avoir salué l’appartement du commissaire Maigret, situé 132 boulevard Richard Lenoir, vous vous recueillez au 50 rue de Malte devant un immeuble banal. « Quoi, encore ? », demandent les autres, un peu lassés. C’est pourtant ici que furent successivement érigés le Théâtre du Prince impérial, le Théâtre du Château d’Eau, l’Alhambra, puis l’Alhambra-Maurice chevalier, détruit en 1967. Une version réduite du boulevard du crime, en quelque sorte !

 

Et maintenant ? « Si nous allions rue Charles Loset, ou Gromaire, Scarron, Clotilde de vaux ? », proposez-vous ! Quelle surprise en y arrivant de voir que ces rues n’en sont pas vraiment, puisqu’il s’agit d’escaliers d’une dizaine de mètres servant à relier le boulevard Oberkampf et la rue du Chemin Vert ! Désespéré, votre groupe décide de fuir vers le Xe arrondissement. Ça tombe bien, là aussi vous avez des choses à dire !