Immobilier ancien : Quelles sont les tendances du 1er trimestre 2025 ?
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Un premier trimestre sous tension… mais porteur d’espoir
Après les secousses de 2023 et 2024, le marché immobilier ancien reprend de la vigueur en ce début 2025. Baisse des taux, regain de la demande, redémarrage des transactions… la reprise s’installe peu à peu, même si l’équilibre reste fragile, notamment côté offre.
Une demande en forte progression
Le redémarrage est net : +15 % de demandes sur un an au niveau national, avec +16 % en régions, +14 % à Paris et +12 % en Île-de-France. Plusieurs signaux alimentent cette dynamique :
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Taux d’intérêt en baisse à 3,19 % en février (contre 4,20 % fin 2023)
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86 % des ventes négociées, contre 61 % en 2022
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Appartements en tête avec +18 % de demandes (contre +11 % pour les maisons), portés par leur accessibilité et leurs coûts moindres
Depuis janvier, la demande bondit encore de +8 %, avec une belle accélération en Île-de-France (+11 %) et en régions (+9 %).
Transactions : Paris repart, les régions confirment
Le volume des ventes progresse de +12 % sur un an, tiré par l’Île-de-France (+13 %), les régions (+12 %) et Paris (+8 %), malgré une offre restreinte.
Depuis janvier, la dynamique se poursuit avec +4 % de transactions, dont +7 % à Paris. Les secundo-accédants restent les plus présents (53 % des achats), loin devant les primo-accédants (31 %) et les investisseurs (16 %).
Offre : Paris en panne sèche
Si l’offre augmente de +10 % au national, Paris fait figure d’exception avec une baisse de -7 %. Résultat : les petites surfaces disparaissent rapidement, recherchées par les primo-accédants et investisseurs.
Ailleurs, la reconstitution est réelle : +12 % en Île-de-France, +9 % en régions, portée par la mise en vente de maisons (+14 % contre +8 % pour les appartements).
Prix : vers la fin de la baisse ?
Les prix amorcent une stabilisation :
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-0,3 % au national, à 3 293 €/m²
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-2,2 % à Paris (9 498 €/m²), avec un équilibre retrouvé entre arrondissements
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-0,3 % en Île-de-France, -0,2 % en régions
Depuis janvier, les prix repartent timidement à la hausse (+0,8 % au national), notamment à Paris (+0,3 %). En Île-de-France, certains départements tirent encore les valeurs vers le bas.
Délais de vente, des contrastes marqués
Le délai moyen s’établit à 98 jours (+2 jours). L’Île-de-France passe pour la première fois au-dessus des régions (101 vs 99 jours), reflet d’un marché encore tendu. À Paris, en revanche, les délais raccourcissent à 80 jours (-9 jours).
Négociations : la marge se réduit
Les marges de négociation reculent à 4,72 % (vs 5,90 % en 2024), avec une baisse marquée à Paris (3,8 %). Les acheteurs anticipent mieux les baisses dès l’annonce, limitant les marges de manœuvre.
Résidences secondaires : marché figé, sauf à l’Ouest
Les vendeurs, peu pressés de céder, bloquent le marché. Seules la Bretagne et les Pays de la Loire montrent encore une activité soutenue.
Les Français restent optimistes
Selon une enquête IFOP de mars 2025, 52,8 % anticipent une stabilisation ou une amélioration du marché d’ici un an. L’immobilier reste parmi les 3 placements jugés les plus sûrs (39,3 %).
🎙️ Yann Jéhanno, président du Réseau Laforêt, conclut :
« Les taux en baisse ont redonné de l’air au marché. Mais tout se joue sur le financement. Les Français veulent acheter, mais avec lucidité. Le second trimestre sera crucial pour confirmer cette dynamique. »