Marché

Immobilier ancien : Quelles sont les tendances du 1er semestre 2025 ?

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Un marché immobilier résilient face au stop & go

Malgré une année marquée par l’alternance de confinements et de déconfinements, le marché immobilier ancien a tenu bon. Après un gel brutal au printemps, la reprise fut spectaculaire, suivie d’un ralentissement en fin d’année. Pourtant, 2020 s’inscrit parmi les années les plus actives, portée par une appétence intacte pour la pierre, des taux bas, et de nouvelles aspirations nées du télétravail.

Une demande qui progresse malgré tout

+1 % au national, +6 % en régions, où même les zones rurales reprennent des couleurs. La Bretagne, la Normandie ou les périphéries de Bordeaux, Lyon et Marseille bénéficient d’un regain d’intérêt. L’envie d’espace, d’un extérieur, ou d’une résidence secondaire pousse les Français à envisager d’autres cadres de vie.

Paris recule (-8 %), tout comme l’Île-de-France (-3 %), impactées par les confinements. Les acheteurs, souvent partis « se mettre au vert », ont différé leurs projets. Côté typologie, la tendance est claire : +10 % de demande pour les maisons, -9 % pour les appartements.

Une offre toujours très tendue

-11 % d’offres au national, dans la continuité de la pénurie observée ces dernières années. Les périodes de confinement ont aggravé le déficit de nouveaux biens mis en vente, en particulier au printemps. Paris fait figure d’exception avec +22 %, même si cela ne représente que quelques biens supplémentaires par agence.

En Île-de-France (-9 %) et surtout en régions (-12 %), l’offre continue de se contracter. L’effet ciseaux entre forte demande et manque de biens à vendre se renforce.

Une baisse générale des transactions liée aux confinements

-6 % de ventes au national, un repli modéré compte tenu du contexte. Les maisons résistent mieux (-5 %) que les appartements (-9 %). Paris subit la plus forte baisse (-14 %), l’Île-de-France -10 %, tandis que les régions limitent le recul à -5 %, et certaines comme la Normandie ou la Bretagne enregistrent même une reprise.

La fin du printemps a vu un effet de rattrapage, porté par les projets suspendus et les envies nées pendant le confinement. L’ouest du pays séduit, avec des villes comme Nantes, Rennes, Angers ou Rouen en nette dynamique.

Des prix qui poursuivent leur progression, malgré un léger ralentissement

+4,1 % au national, avec une tendance à l’accalmie en seconde partie d’année. Les maisons voient leurs prix grimper de +5,3 %, contre +3 % pour les appartements.

Paris se maintient à +4 %, avec un prix moyen de 10 588 €/m², sans le décrochage espéré par certains. L’Île-de-France grimpe à +4,6 %, les régions à +4,3 %, avec des hausses spectaculaires à Lyon (+7,7 %), Marseille (+6,5 %) ou Rouen. Bordeaux ralentit mais reste haut (+1,5 % à 4 408 €/m²).

Des négociations stabilisées

4,68 % de marge en moyenne, quasi inchangée. 3,10 % à Paris (+0,8 pt), 3,7 % en Île-de-France (stable), 5,6 % en régions (+0,6 pt). La tension sur l’offre empêche des négociations plus larges.

Des délais de vente qui évoluent peu

89 jours au national (+1 jour), 96 jours en régions, mais Paris ralentit nettement à 72 jours (+14 jours), conséquence de l’attentisme post-confinement. En Île-de-France, les délais se stabilisent à 73 jours (-3 jours). Le marché reste fluide, même si la dynamique d’avant-crise marque le pas.

Des perspectives conditionnées par la reprise économique

2020 a surpris par sa robustesse. Mais l’année s’est terminée sur une note plus incertaine, avec un moral des ménages en berne. Le logement reste une priorité, mais la capacité d’emprunt et la stabilité économique seront déterminantes.

🎙️ Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt, conclut :
« La pierre demeure une valeur refuge. Mais 2021 dépendra de la reprise économique, de l’assouplissement du crédit et de la confiance. Le 1er trimestre sera décisif. »